Sur le long terme, le montant des pensions de retraite augmente moins rapidement que l’inflation. Découvrez les solutions pour préparer financièrement votre retraite afin de faire face à cette baisse de pouvoir d’achat.
Les pensions de retraite n’évoluent pas au même rythme que l’inflation
Chaque année, les pensions de retraite sont revalorisées pour tenir compte de l’inflation. Cependant, selon le dernier recueil statistique de la Cnav (Caisse nationale de l’assurance vieillesse), elles n’évoluent pas au même rythme que la hausse des prix sur le long terme.
La dernière revalorisation de la pension de retraite de base, de 5,3 % en janvier 2024, s’est avérée très avantageuse. Cette hausse était d’ailleurs nettement supérieure à l’inflation, retombée à 3 % début 2024.
Une telle augmentation ne s’est pas faite sans raison. Elle est due à la méthode de calcul de la revalorisation. Avant 2015, le calcul se basait sur l’inflation prévue. Il subsistait toutefois des écarts de prévisions parfois importants qui menaient à des correctifs l’année suivante. Depuis 2016, l’indexation se fait sur l’inflation connue. L’ajustement a donc lieu avec un décalage.
Les chiffres de la Cnav montrent que, sur longue période, le montant des pensions de retraite progresse moins vite que l’inflation. “Entre fin 2002 et fin 2021, les taux de revalorisation de la pension au régime général variaient selon les années entre 0 et environ 2 %, tandis que les taux d’inflation oscillaient entre 0 et près de 3 %”, peut-on lire dans le rapport.
Cela s’explique notamment par des différences entre l’inflation estimée et la hausse de prix finalement observée (ancienne formule de calcul). À cela s’ajoutent quelques décisions politiques défavorables aux retraités (sous-indexation, gel temporaire des pensions). En effet, selon le rapport de l’Assurance retraite, “les décisions de moindre revalorisation introduisent des écarts supplémentaires, qui subsistent à plus long terme”.
Ainsi, sur les 20 dernières années, entre 2003 et 2023, “les pensions des retraités du régime général ont été revalorisées de 29,8 % et l’inflation a été de 39 %” selon la Cnav.
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Comment éviter de perdre de l’argent à la retraite face à l’inflation
Pour vous aider à faire face à l’inflation une fois à la retraite, certaines solutions d’investissement vous permettent de mettre votre épargne au travail afin de générer des revenus complémentaires à vos pensions.
Le PER, dédié à la préparation de la retraite
Le PER (plan épargne retraite) est un placement dédié à la préparation de la retraite. Il s’agit d’une solution adaptée pour faire travailler votre épargne et vous constituer un complément de revenu qui s’ajoutera aux pensions de retraite. Et ce, tout en réduisant vos impôts en phase d’épargne.
En effet, les versements volontaires sur un PER individuel sont déductibles des revenus imposables, dans la limite du plafond épargne retraite. L’économie d’impôt réalisée est proportionnelle à votre taux marginal d’imposition.
Les supports sur lesquels votre épargne peut être placée sont variés. Le plan d’épargne retraite permet effectivement d’investir dans des fonds euros et des unités de compte (OPCVM, pierre papier, ETF, etc.).
À noter qu’il s’agit d’un investissement de long terme. L’épargne placée sur un PER est bloquée jusqu’à la retraite (hors cas de déblocage anticipé).
Une fois à la retraite, la sortie peut se faire en capital ou en rente. Attention toutefois, en contrepartie de l’avantage fiscal à l’entrée, le capital est soumis au barème de l’impôt sur le revenu à la sortie. Les intérêts sont quant à eux assujettis au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 %.
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La SCPI, un placement immobilier sans souci de gestion
Les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) sont des véhicules d’investissement immobilier qui permettent de percevoir des revenus potentiels réguliers. Investir en SCPI consiste à en acheter des parts et devenir copropriétaire de son patrimoine immobilier.
Ce dernier est entièrement piloté par le gestionnaire de la SCPI. Il s’agit donc d’un placement immobilier sans souci de gestion, idéal pour une retraite sans stress. En échange de votre investissement, vous percevez des revenus locatifs appelés dividendes tous les mois ou tous les trimestres, dès la fin du délai de jouissance. Le rendement moyen tourne autour de 4,5 % tandis que les meilleures SCPI du marché affichent des taux de distribution supérieurs à 6 %.
Par le nombre important d’immeubles et de locataires au sein du parc immobilier de la SCPI, les risques sont mutualisés. Cela est d’autant plus vrai pour les SCPI diversifiées, dont les actifs sont répartis à travers plusieurs secteurs typologiques et géographiques.
D’autre part, il est préférable de privilégier les SCPI européennes pour une fiscalité allégée. À l’inverse des véhicules au patrimoine 100 % français, celles-ci n’appliquent pas les prélèvements sociaux de 17,2 % notamment.
La société civile de placement immobilier est un investissement de long terme (8 à 10 ans minimum). Le capital et les rendements futurs ne sont pas garantis.
L’assurance vie, un placement flexible fiscalement avantageux
L’assurance vie permet de répondre à divers types de projets à moyen ou long terme, et la retraite en fait partie.
Au même titre que le PER, l’assurance vie offre la possibilité d’investir sur des supports variés : des fonds euros, supports à capital garanti, et des unités de compte, présentant un risque de perte en capital mais permettant d’espérer un rendement plus attractif.
Sur le long terme, il peut d’ailleurs s’avérer intéressant de placer initialement une part assez conséquente sur des unités de compte puis de sécuriser davantage votre capital à l’approche de la retraite en le transférant sur des fonds euros.
Par ailleurs, l’assurance vie fait preuve d’une grande flexibilité en matière de versements, de retraits, et même de succession. Notons que les rachats sont possibles à tout moment.
D’autre part, la fiscalité de l’assurance vie est particulièrement avantageuse. Aucune imposition ne s’applique sur votre épargne ou les intérêts générés tant qu’ils restent sur le contrat. Puis, après 8 ans, les rachats sont exonérés d’impôt sur le revenu, dans la limite de l’abattement de 4 600 € (personne seule) ou 9 200 € (couple marié ou pacsé). Sa fiscalité attractive vous permet donc de compléter vos pensions en effectuant des retraits peu voire pas fiscalisés. À noter qu’il est possible de mettre en place des rachats partiels programmés ou de demander un déblocage en rente viagère.
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