L’essentiel à savoir sur l’investissement dans l’art

Investir dans l’art peut contribuer à diversifier votre patrimoine dans une classe d’actifs décorrélée des marchés financiers et immobiliers. Découvrez l’essentiel à savoir sur cette catégorie d’investissement.

L'essentiel à savoir pour investir dans l'art.

L'essentiel

  Placement plaisir : investir dans l'art constitue un placement passion, pour les personnes intéressées par le domaine.
  Rendement : la valorisation des oeuvres peut potentiellement engendrer des performances intéressantes sur le long terme.
  Ticket d'entrée : le montant minimum à investir pour acheter des oeuvres d'art peut se chiffrer en dizaines de milliers d'euros.
  Fonds spécialisés : il existe des fonds spécialisés dans l'acquisition d'oeuvres d'art avec des objectifs de rendement de l'ordre de 7 à 12 %.

Pourquoi investir dans l’art ?

Investir dans l’art peut intéresser certaines personnes à la recherche d’un investissement alternatif et attachées à ce domaine.

Un placement “passion” de diversification

Par définition, investir dans l’art doit s’envisager comme un placement de diversification, avec une dimension “plaisir” forte. Il s’agit d’un investissement alternatif par excellence, que vous pouvez envisager si vous avez une appétence pour les œuvres d’art (tableaux, dessins, sculptures, entre autres).

Il faut cependant souligner que ce type de placement doit rester un complément à la construction patrimoniale plus traditionnelle : les investissements immobiliers et financiers (actions, obligations…) restent prioritaires. Ce n’est qu’une fois ce patrimoine bien établi que des alternatives comme l’investissement dans l’art peuvent être étudiées. Et ce, d’autant plus que les tickets d’entrée peuvent atteindre plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros. Par ailleurs, investir dans l’art doit s’envisager sur un horizon de long terme, dans l’optique de bénéficier de la valorisation des œuvres dans le temps.

Outre la diversification dans une classe d’actifs déconnectée des marchés immobiliers et financiers, investir dans l’art peut délivrer des rendements potentiellement élevés. A titre d’illustration, l’indice Artprice 100 restitue la valorisation d’un investissement pondéré dans les 100 artistes les plus performants du marché mondial de l’art. Depuis 2000, cet indice surperforme très largement la valorisation de la Bourse américaine (S&P 500) et des 50 plus grosses capitalisations boursières européennes (STOXX Europe 50).

Notons toutefois qu’il s’agit d’un investissement comportant une variété de risques liés à :

  • L’évaluation initiale de la valeur de l’oeuvre (prix d’achat) ;
  • Les évolutions du marché (risque de perte de valeur) ;
  • La liquidité à la revente ;
  • La contrefaçon ;
  • La dégradation de l’œuvre.

Les avantages de l’investissement dans l’art

  • Investir dans l’art constitue un placement de diversification potentiellement intéressant, en particulier pour les passionnés.
  • Sur le long terme, la valorisation des œuvres peut générer des rendements attractifs.
  • Vous disposez de différentes solutions pour investir dans l’art.

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Les différentes catégories d’œuvres d’art dans lesquelles investir

En termes de grandes catégories, on peut distinguer sur le marché de l’art :

  • Les oeuvres classiques

Ces œuvres, produites jusqu’au XIXème siècle, relèvent d’époques variées dans l’histoire de l’art (Renaissance, périodes romantique, baroque, gothique, Antiquité…). Il s’agit d’œuvres dont la valeur se situe à un niveau très élevé, avec peu de fluctuations. Elles sont donc extrêmement difficiles à acquérir en direct.

  • L’art moderne

On retrouve dans cette catégorie des artistes connus des XIXème et XXème siècles (Pablo Picasso, Salvador Dali, Henri Matisse, Claude Monet, Andy Warhol, Jackson Pollock…), ainsi que de nombreux mouvements artistiques (impressionnisme, fauvisme, cubisme, surréalisme, pop art, entre autres). Bien que se négociant à des prix élevés, ces œuvres sont plus abordables que les classiques et recèlent un potentiel de valorisation plus important. Toutefois, au fil des années, ces œuvres deviennent de plus en plus rares et inaccessibles.

  • L’art contemporain

On retrouve ici les artistes de l’époque actuelle. Dans la mesure où il est plus difficile de discerner le “bon” prix des œuvres et lesquelles prendront de la valeur à long terme, et dans quelles proportions, cette catégorie d’investissement présente un risque plus élevé. En contrepartie, miser sur des talents émergents avant qu’ils ne deviennent recherchés peut produire un retour sur investissement important.

D’une manière générale, ce segment de marché se montre beaucoup plus accessible que les marchés classique et moderne. Les valorisations peuvent se situer entre quelques centaines et quelques milliers d’euros.

  • Dessins, photographies, lithographies

Ces œuvres d’art s’avèrent généralement plus abordables à l’achat, bien que les prix peuvent se chiffrer en milliers d’euros. La volatilité des valorisations peut être élevée.

Oeuvres numériques et NFT

Apparues récemment, les œuvres numériques, et notamment les NFT (Non Fungible Token) ont suscité un certain intérêt ces dernières années. La volatilité est extrêmement élevée et les perspectives à long terme difficiles à estimer.

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Comment investir dans l’art ?

Il existe différentes manières de réaliser un investissement dans l’art.

L’achat d’œuvres d’art en direct

La manière la plus directe d’investir dans l’art consiste à acquérir une ou plusieurs œuvres. Vous avez la possibilité d’acheter de l’art auprès de marchands reconnus internationalement (Sotheby’s, Christie’s…), dans le cadre de ventes aux enchères notamment, ainsi que dans différentes galeries et foires. Il est également possible de réaliser un investissement auprès d’une plateforme en ligne reconnue.

De manière évidente, cette méthode d’investissement vous permet de posséder l’œuvre et d’en profiter comme bon vous semble. Cependant, ce privilège a un coût, potentiellement très élevé. De plus, il convient de prêter une attention particulière à la conservation de l’œuvre, ce qui est de nature à engendrer des coûts supplémentaires.

Les fonds d’investissement spécialisés

Il existe différents fonds d’investissement spécialisés dans l’art. Avec l’argent collecté auprès d’investisseurs particuliers, ces fonds acquièrent diverses œuvres des périodes modernes et contemporaines. Le but recherché étant de profiter de la valorisation de celles-ci à long terme afin de générer des profits pour les investisseurs. La conservation des œuvres est prise en charge par le fonds, qui facture des frais de gestion à ce titre.

Notez toutefois que les tickets d’entrée exigés pour entrer sur ces fonds s’avèrent habituellement très élevés, de l’ordre de 100 000 € ou plus. L’investissement doit s’envisager sur le long terme, de l’ordre de dix ans. Les rentabilités visées s’échelonnent de 7 à 12 % environ.

Les clubs deals

Un club deal réunit plusieurs investisseurs qui se regroupent afin de financer l’achat d’une œuvre ou d’une collection. En quelque sorte, il s’agit d’un fonds spécialisé mais plus accessible. Cette méthode d’achat fractionné, apparue assez récemment, permet en effet d’entrer plus facilement sur le marché de l’art puisque les tickets d’entrée sont plus modérés (environ 20 000 €). Là encore, l’entretien et le stockage sont pris en charge, moyennant frais.

En revanche, comme pour les fonds spécialisés, vous ne pouvez pas détenir les œuvres à proprement parler, pour les exposer dans votre domicile par exemple.

Frais et fiscalité de l’investissement dans l’art

Zoom sur les frais et la fiscalité de l’investissement dans l’art.

Les frais

Investir dans l’art engendre différents types de frais, selon la méthode d’investissement choisie. Pour un achat en direct, il faut en anticiper un certain nombre :

  • Frais d’acquisition, dans le cadre d’une vente aux enchères par exemple ;
  • Frais d’expertise (authentification des œuvres) ;
  • Frais de transport ;
  • Frais d’entretien et de conservation ;
  • Frais liés à la mise en sécurité de l’œuvre, le cas échéant, et aux assurances.

Pour un placement dans le cadre d’un fonds spécialisé ou d’un club deal, des frais propres à ces placements collectifs doivent être acquittés. En particulier, les frais de gestion, qui recouvrent de nombreux frais évoqués plus haut, peuvent être conséquents.

La fiscalité

La fiscalité doit être prise en considération pour investir dans l’art. En premier lieu, la TVA peut être levée sur l’achat d’une œuvre. Depuis le 1er janvier 2025, le taux réduit de 5,5 % s’applique à l’ensemble des livraisons d’œuvres d’art, d’objet de collection ou d’antiquités. Une exception subsiste cependant, en ce qui concerne les opérations d’achat-revente relevant du régime de marge, ou imposition de la seule plus-value (taux normal de 20 %).

A la vente de l’œuvre, il faut choisir entre deux modalités d’imposition :

  • Taxe forfaitaire de 6,5 % sur le prix de vente ;
  • Régime de marge, ou imposition de la seule plus-value au taux de 36,2 % (19 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux). Des abattements pour durée de détention (5% par an à partir de la troisième année) permettent d’être exonéré après 22 ans.
Exonérations à la revente

Il est possible d’échapper à l’impôt sur la plus-value lorsque l’œuvre est vendue à un prix inférieur à 5 000 €. Une exonération s’applique également en cas de vente à un musée labellisé “Musée de France”, un musée d’une collectivité territoriale ainsi que des bibliothèques publiques et des services d’archives.

Enfin, en cas de décès, les œuvres d’art intègrent l’actif taxable de la succession. Leur valeur est donc comprise dans le calcul des droits de succession, après déduction des abattements éventuels (100 000 € pour un enfant par exemple). Le cas échéant, les œuvres peuvent être cédées à l’Etat par les héritiers afin de régler tout ou partie des droits de succession : il s’agit alors d’un paiement en dation.

IFI/ISF

Les œuvres d’art sont exonérées d’impôt sur la fortune immobilière (IFI), de la même façon qu’elles étaient exonérées d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) avant 2018.

Investir dans l’art : avantages et inconvénients

Avantages

  • Accéder à une classe d'actifs alternative et à un placement "passion".

  • Le rendement potentiel d'un investissement dans l'art peut atteindre un niveau élevé, selon la valorisation des oeuvres.

  • Il est possible d'investir dans l'art en direct ou par l'intermédiaire de fonds spécialisés.

Inconvénients

  • Les tickets d'entrée peuvent atteindre des montants potentiellement très élevés, pour acheter des oeuvres ou investir dans un fonds.

  • Ce type d'investissement présente des risques, dont celui d'une perte en capital.

  • Investir dans l'art peut s'avérer difficile d'accès pour les néophytes.

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