

On se demande souvent combien il faudrait avoir de côté à 30, 40 ou 50 ans. Et pour cause : l’épargne joue un rôle clé dans la sécurité financière et la préparation des grands projets. Découvrez dans cet article des repères concrets par tranche d’âge, pour vous situer, et surtout pour construire une stratégie adaptée à votre situation personnelle, vos projets et vos revenus.
- Combien avoir de côté ? Les facteurs qui font varier le montant idéal
- Les repères globaux : ce que les Français ont réellement de côté
- Combien avoir de côté en fonction de son âge ?
- Combien avoir de côté à 30 ans ?
- Combien avoir de côté à 40 ans ?
- Combien avoir de côté à 50 ans ?
- Tableau récapitulatif des objectifs patrimoniaux par âge
Combien avoir de côté ? Les facteurs qui font varier le montant idéal
Le montant d’épargne idéal à 30, 40 ou 50 ans n’est pas une moyenne nationale ni un chiffre universel. Il dépend avant tout de votre situation personnelle. Plusieurs paramètres influencent directement le niveau d’épargne dont vous avez besoin :
- Niveau de revenu : il détermine votre capacité d’épargne mais aussi vos besoins. Plus votre train de vie est élevé, plus votre épargne de sécurité ou votre épargne dédiée à vos futurs projets doit l’être également ;
- Composition familiale : couple avec ou sans enfants, famille monoparentale, personne seule, charge de parents âgés… Chaque configuration modifie vos besoins d’épargne. Un parent seul avec deux enfants aura des charges incompressibles plus élevées qu’un couple sans enfant.
- Projets spécifiques : entrepreneuriat, expatriation, reconversion professionnelle, achat d’une résidence secondaire… Tous ces projets nécessitent des capitaux dédiés qui viennent s’ajouter à votre épargne de base.
- Lieu de vie : le coût de la vie varie considérablement entre une grande ville comme Paris, Lyon ou Bordeaux et une petite ville de province. Vos besoins en capital pour vivre confortablement dépendent directement de cette variable géographique.
- Stabilité de l’emploi : vos besoins d’épargne varient selon la régularité de vos revenus. Une personne ayant un emploi stable peut se contenter d’un matelas financier plus léger, tandis qu’un indépendant ou un entrepreneur aura besoin d’un capital plus important pour absorber les variations de revenus et sécuriser son budget.
Ainsi, l’objectif n’est pas d’atteindre un chiffre théorique, mais un niveau d’épargne qui vous permette de financer sereinement :
- Votre épargne de précaution (3 à 6 mois minimum) ;
- Vos projets à moyen terme ;
- Votre préparation de la retraite (niveau de vie souhaité, âge de départ envisagé, éventuelles sources de revenus complémentaires).
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Les repères globaux : ce que les Français ont réellement de côté
Pour savoir si l’on “a assez de côté”, il est utile de regarder ce que les ménages français possèdent réellement.
Au deuxième trimestre 2025, le taux d’épargne des Français atteint 18,72 % en moyenne selon la Banque de France.
D’autre part, l’édition 2024 de l’étude Revenus et patrimoine des ménages de l’Insee, portant sur les chiffres de l’année 2021, permet d’établir quelques repères. Elle mesure le patrimoine brut des ménages, c’est-à-dire la valeur totale de l’épargne, de l’immobilier, des placements, avant déduction des dettes.
- Entre 30 et 39 ans : à cet âge, beaucoup de ménages s’installent, achètent leur premier logement ou remboursent encore des prêts étudiants.
- Patrimoine brut médian : environ 70 000 € ;
- Patrimoine brut moyen : environ 230 000 €.
- Entre 40 et 49 ans : cette décennie correspond souvent à la montée en puissance des revenus et à un remboursement déjà avancé du crédit immobilier.
- Patrimoine brut médian : environ 200 000 € ;
- Patrimoine brut moyen : environ 350 000 €.
- Entre 50 et 59 ans : à l’approche de la retraite, les ménages ont, pour beaucoup, terminé de rembourser leur logement et ont pu accumuler davantage d’épargne.
- Patrimoine brut médian : environ 220 000 € ;
- Patrimoine brut moyen : environ 400 000 €.
Pour rappel, ces chiffres portent sur le patrimoine total, incluant l’immobilier ainsi que les placements financiers. Ils ne reflètent donc pas uniquement “l’argent de côté”, mais donnent un repère global sur la situation patrimoniale des ménages par tranche d’âge.
Combien avoir de côté en fonction de son âge ?
L’économiste Kimmie Greene a proposé une formule simple pour évaluer son niveau d’épargne. Cette formule se base essentiellement sur le salaire et l’âge, et permet de savoir rapidement si vous avez mis suffisamment de côté ou si vous êtes potentiellement “en retard” par rapport à une trajectoire d’épargne idéale.
| Âge | Combien vous devriez avoir de côté |
|---|---|
| 20 ans | 3 mois de salaire |
| 30 ans | 1 an de salaire |
| 35 ans | 2 ans de salaire |
| 40 ans | 3 ans de salaire |
| 45 ans | 4 ans de salaire |
| 50 ans | 5 ans de salaire |
| 55 ans | 6 ans de salaire |
| 60 ans | 7 ans de salaire |
| 65 ans | 8 ans de salaire |
Cette formule représente un référentiel intéressant mais ne doit pas être interprétée comme une règle stricte. Les situations financières, les niveaux de revenus, les projets de vie ou encore les imprévus varient énormément d’une personne à l’autre. Il s’agit davantage d’un repère pour se situer que d’un objectif impératif.
Notons par ailleurs que cette méthode a été conçue pour le marché américain, où la retraite repose essentiellement sur la capitalisation individuelle. En France, le système de retraite par répartition garantit déjà un revenu à la retraite grâce aux cotisations obligatoires.
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Combien avoir de côté à 30 ans ?
La trentaine est le moment où l’on construit les fondations de son avenir financier. Découvrez combien il est raisonnable d’avoir mis de côté à cet âge.
Situation financière moyenne à 30 ans : à quoi s’attendre ?
La trentaine marque les débuts de carrière avec des revenus encore en progression. Beaucoup de trentenaires font face à leurs premières charges familiales importantes, sont locataires ou envisagent leur premier achat immobilier.
À cet âge, le montant de l’épargne reste souvent modeste, mais c’est le moment idéal pour installer de bonnes habitudes. En effet, l’essentiel à 30 ans n’est pas tant d’avoir un gros capital que de mettre en place une épargne régulière. Cette discipline fera toute la différence sur le long terme.
La règle générale suggère de viser, à 30 ans, une épargne équivalant à environ une année de revenus bruts. Les profils les plus ambitieux peuvent viser davantage.
En réalité, cela dépend fortement de votre niveau de revenu, du coût de la vie dans votre région et de votre choix d’acheter ou non votre résidence principale.
Comment organiser son épargne à 30 ans ?
La structure de votre épargne à 30 ans doit suivre une logique de priorités :
- Première priorité : l’épargne de précaution. Constituez un matelas de sécurité équivalent à 3 à 6 mois de dépenses courantes, placé sur des supports liquides comme le livret A, le LDDS ou d’autres livrets réglementés. Cette somme vous protège en cas de coup dur (perte d’emploi, grosse réparation, problème de santé).
- Deuxième priorité : l’épargne projet. Si vous prévoyez d’acheter votre résidence principale dans les 3 à 5 ans, de réaliser de grands voyages ou un changement professionnel, placez cette épargne sur des supports sécurisés ou équilibrés. Les fonds euros de l’assurance vie conviennent bien à cet horizon.
- Troisième priorité : l’épargne long terme. Dès la trentaine, commencez à préparer votre indépendance financière et votre retraite via une assurance vie diversifiée, des parts de SCPI, un PEA investi en actions, ou encore un PER si vous êtes fortement imposé. Même avec de petits versements mensuels, l’effet des intérêts composés sur le long terme sera considérable.
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Combien avoir de côté à 40 ans ?
À 40 ans, les enjeux financiers se multiplient. Voici les repères clés pour savoir si votre épargne est cohérente avec vos objectifs.
Les grandes priorités financières à 40 ans
La quarantaine est souvent la décennie la plus intense financièrement :
- Les charges familiales atteignent leur pic (enfants à l’école, activités extra-scolaires, etc.) ;
- Les crédits immobiliers sont en cours de remboursement ;
- Et les revenus professionnels culminent pour beaucoup.
C’est aussi la période où l’écart patrimonial se creuse significativement entre ceux qui ont structuré leur épargne dès la trentaine et ceux qui n’ont pas pris le temps de le faire. Les habitudes prises à 30 ans portent leurs fruits à 40 ans.
Les experts utilisent fréquemment ce repère pour évaluer un niveau d’épargne confortable à 40 ans : viser un patrimoine équivalent à environ 2 à 3 années de salaire brut.
Par exemple, si vous gagnez 40 000 € bruts par an, cela représenterait un patrimoine de 80 000 à 120 000 €, en incluant votre épargne financière et votre éventuelle résidence principale.
Comment répartir son épargne à 40 ans ?
À 40 ans, structurez votre patrimoine selon une logique de « tiroirs » correspondant à différents horizons de temps :
- Tiroir sécurité : votre épargne de précaution de 3 à 6 mois de dépenses, sur un support sécurisé et liquide.
- Tiroir projets (horizon 3-10 ans) : pour les travaux dans votre résidence principale, les études supérieures des enfants, un changement de logement ou des projets personnels. Privilégiez par exemple l’assurance vie, qui permet de diversifier son épargne et de retirer l’argent placé à tout moment.
- Tiroir retraite et long terme (10 ans et plus) : diversifiez entre assurance vie multisupport, PEA (plan d’épargne en actions), PER (plan épargne retraite), ou encore SCPI (sociétés civiles de placement immobilier). À 40 ans, vous pouvez encore accepter une certaine prise de risque sur le long terme.
L’important à 40 ans est d’augmenter le montant épargné chaque mois dans la mesure du possible, surtout si vos revenus ont progressé depuis vos 30 ans.
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Combien avoir de côté à 50 ans ?
À 50 ans, la retraite n’est plus si lointaine. C’est le moment d’optimiser la gestion de son patrimoine pour aborder les dix dernières années de carrière dans les meilleures conditions possibles.
Les enjeux financiers à 50 ans
À 50 ans, la retraite n’est plus une abstraction lointaine mais une réalité qui se profile dans 10 à 15 ans. C’est le moment de finaliser activement votre préparation financière pour cette nouvelle étape.
Les spécificités de cette décennie sont multiples :
- Pour beaucoup, les crédits immobiliers arrivent à échéance, libérant une capacité d’épargne importante ;
- Certains parents continuent de soutenir financièrement leurs enfants (études supérieures, aide à l’installation) ;
- D’autres commencent à envisager une réduction du temps de travail ou un changement de rythme professionnel.
Pour un quinquagénaire, un repère patrimonial souvent évoqué consiste à viser un patrimoine équivalent à 4 à 5 années de salaire brut. Cela permet d’aborder la retraite avec davantage de sérénité. Par exemple, pour un salaire annuel brut de 45 000 €, cela correspond à un patrimoine de 180 000 à 225 000 €.
Ces recommandations restent des ordres de grandeur, pas des normes absolues. L’essentiel est la cohérence entre votre patrimoine, vos projets et le niveau de vie que vous souhaitez maintenir à la retraite.
Comment ajuster sa stratégie d’épargne à 50 ans ?
À 50 ans, votre stratégie patrimoniale doit évoluer pour préparer la dernière phase de votre carrière et la future transition vers la retraite. Trois grands axes se dégagent :
- 1. Sécuriser progressivement une partie de votre patrimoine
À l’approche de la retraite, il devient pertinent de réduire peu à peu l’exposition aux actifs les plus volatils.
L’objectif n’est pas d’arrêter totalement la prise de risque, mais d’éviter qu’un choc de marché tardif ne compromette des années d’épargne.
Concrètement, cela peut passer par une réallocation progressive vers des supports moins risqués, tout en conservant une part d’actifs dynamiques pour maintenir un potentiel de rendement à long terme.
- 2. Vérifier votre plan de retraite
C’est le bon moment pour faire un bilan complet de vos droits : trimestres validés, pensions estimées et âges importants (âge possible de départ à la retraite, âge du taux plein automatique, possibilité de retraite progressive, etc.).
Si vous identifiez des manques (années incomplètes, périodes non cotisées, revenus insuffisants), vous pouvez alors ajuster votre stratégie :
-
- Augmenter temporairement votre effort d’épargne ;
- Renforcer votre épargne de long terme via une assurance vie ou un PER ;
- Ou développer une source de revenus complémentaires avec des parts de SCPI par exemple.
L’objectif est de combler les éventuels décalages et de sécuriser votre niveau de vie futur.
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- 3. Optimiser la fiscalité future
À 50 ans, l’enjeu n’est plus seulement d’épargner, mais de savoir comment vous utiliserez cette épargne demain.
Il est utile de réfléchir à :
-
- L’ordre dans lequel vous utiliserez vos différents placements ;
- La fiscalité qui s’appliquera au moment des retraits ;
- Les optimisations possibles selon votre niveau d’imposition ;
- Et la manière dont votre patrimoine sera transmis.
Anticiper la fiscalité permet d’éviter des décisions potentiellement coûteuses juste avant la retraite.
Tableau récapitulatif des objectifs patrimoniaux par âge
| Âge | Patrimoine cible | Focus prioritaire |
|---|---|---|
| 30 ans | 1 an de salaire brut | Installer des habitudes d'épargne régulière |
| 40 ans | 2-3 ans de salaire brut | Structurer par horizons (court, moyen et long terme) et augmenter le montant épargné |
| 50 ans | 4-5 ans de salaire brut | Sécuriser progressivement à l’approche de la retraite et optimiser la fiscalité |
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