Le PER est soumis à des critères d’accessibilité en termes d’âge et de situation professionnelle, généralement déterminés par chaque assureur. Mais ce placement dédié à la préparation de la retraite reste-t-il un outil intéressant pour un épargnant déjà à la retraite ?
Âge limite pour ouvrir un PER
Sur le plan légal, il n’existe aucune condition relative à l’âge maximum ou à la situation professionnelle pour souscrire un PER (plan d’épargne retraite). Toutefois, la quasi-totalité des assureurs mettent en place une limite d’âge sur leurs contrats.
Une grande partie des gestionnaires placent leur limite autour de 65 à 70 ans. Les contrats souscriptibles à l’âge de 75 ans ou plus sont rares et imposent généralement que le souscripteur soit toujours en activité, et non retraité.
Ouvrir un PER à la retraite est donc toujours possible, en fonction de l’assureur. Initialement, le but du PER consiste à préparer sa retraite. La question est alors de savoir s’il s’agit d’un placement réellement intéressant en fonction de votre situation financière, de vos objectifs et de vos besoins.
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L’avantage fiscal du PER pour les retraités
Le plan d’épargne retraite offre la possibilité de déduire fiscalement les versements effectués sur le plan. Vous pouvez bénéficier de ce mécanisme même après avoir liquidé vos droits à retraite.
Il convient cependant de ne pas oublier le plafond de déduction. En l’absence de revenus d’activité (les pensions de retraite ne sont pas considérées comme des revenus d’activité), le plafond de déduction correspond à 10 % du PASS (plafond annuel de la sécurité sociale) de l’année précédente. Soit 4 399 € en 2024. Le cas échéant, les plafonds non utilisés des années antérieures peuvent s’ajouter à cette limite.
Prenons un exemple :
- Vous avez versé le montant du plafond soit 4 399 € ;
- Vous êtes au taux marginal d’imposition de 30 % ;
- Vous obtenez donc une réduction d’impôt de 30 %, soit 1 319,70 € d’impôt en moins à payer.
En comparaison, les actifs peuvent déduire jusqu’à 10 % de leurs revenus professionnels si ce montant est plus favorable. Le plafond de déduction d’un retraité est donc potentiellement moins élevé que durant sa période d’activité. L’intérêt fiscal est donc moindre. Toutefois, il n’est pas négligeable pour un épargnant à la recherche d’un placement de défiscalisation, surtout s’il dispose de plafonds antérieurs à rattraper.
Déblocage du PER et succession
Après le départ à la retraite, le PER peut être débloqué à la convenance du détenteur. Il peut également choisir de le conserver pour optimiser sa succession.
Déblocage libre mais fiscalisé
Une des règles du PER est que l’épargne placée sur le plan est bloquée jusqu’au départ à la retraite sauf exceptions. Ainsi, une fois cette échéance passée, le PER est un placement liquide. Vous pouvez débloquer votre plan quand vous le souhaitez en rente ou en capital, sans avoir à justifier votre décision.
D’autre part, il ne faut pas oublier la fiscalité du PER au déblocage. Lorsque les versements ont été déduits du revenu imposable à l’entrée, le capital est soumis au barème de l’impôt sur le revenu à la sortie. Et ce, en plus des intérêts assujettis à la flat tax de 30 %.
Si vous avez souscrit votre PER lorsque vous étiez déjà retraité, votre taux marginal d’imposition restera généralement identique entre la phase d’épargne et la phase de rachat. De cette manière, l’avantage fiscal perçu à l’entrée est compensé par l’impôt à payer à la sortie. Cependant, notons que l’économie d’impôt initiale peut également être placée de manière à générer des intérêts.
Le PER après la retraite pour optimiser sa succession
Il n’existe pas de limite d’âge pour le déblocage du PER. De ce fait, vous pouvez le conserver jusqu’à votre décès et vous en servir pour protéger votre conjoint. En effet, en cas de décès du souscripteur, le conjoint survivant ou partenaire de Pacs bénéficiaire est exonéré de droits de succession. Et ce, qu’il s’agisse du versement d’un capital ou d’une rente de réversion.
Votre plan d’épargne retraite peut vous servir pour la succession de manière générale. Si le PER bancaire intègre pleinement l’actif successoral, le PER de type assurance s’avère plus avantageux. Il permet de bénéficier d’un abattement sur les droits de succession de 152 500 € par bénéficiaire en cas de décès avant 70 ans et d’un abattement de 30 500 € à partager entre les bénéficiaires en cas de décès après 70 ans. Ces abattements sont partagés avec ceux des contrats d’assurance vie du défunt.
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